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Interview : Les critères d’une collaboration marques – influenceurs réussie, par Holy Camille


Paul-Louis Valat

Jun 4, 2018

Camille Farrugia, plus connue sous le nom de Holy Camille, est une blogueuse mode reconnue, active depuis 2014 et suivie par plus de 77 000 personnes sur Instagram, avec qui elle partage ses influences modes, sport, mais aussi sa passion pour les châteaux.

En quelques années, Camille s’est affirmée comme une personnalité influente et a eu l’occasion de travailler avec de nombreuses marques, comme Nike, Converse, ou encore Au Féminin.

Nous sommes donc allés recueillir son retour d’expérience sur ses collaborations, pour savoir comment proposer un partenariat intéressant aux influenceurs, vue par une influenceuse.

Qu’est-ce qu’une proposition de collaboration réussie selon toi ?

Holy Camille : J’aime lorsque les marques m’approchent de façon très personnalisée, et me font sentir que mon profil correspond vraiment à l’opération qu’elles sont en train de concevoir.

Aujourd’hui je reçois jusqu’à 30 e-mails de propositions de collaboration par semaine, venant de grosses marques comme de petites, pour des collaborations rémunérées ou non. Mais les trois quarts de ces propositions ne me concernent même pas. Des grosses marques d’alcool ou de chaussures à talons s’adressent à moi, alors qu’elles sont très éloignées de ce que j’ai l’habitude de faire.

Les influenceurs se font trop souvent approcher comme s’ils étaient uniquement un nombre d’abonnés sur Instagram. Je le ressens vite lorsque je suis juste un nom parmi une liste d’une centaine de blogueuse !

Cette personnalisation s’applique aussi au partenariat en lui-même. Je préfère les collaborations plutôt intimistes, en one-to-one ou avec quelques autres blogueurs. Mais si on est une vingtaine d’influenceurs à suivre les mêmes lignes directrices, je trouve ça moins intéressant.

C’est important que les marques prennent le temps de se renseigner et de valoriser les influenceurs avec qui elles veulent collaborer.

En dehors du manque de personnalisation, il y a d’autres facteurs qui peuvent te faire refuser une collaboration ?

Oui, beaucoup !

Avant tout, c’est important que la marque ou le produit me plaise personnellement. Si je n’ai pas d’affinité avec la marque, je ne vais pas en parler. Il faut aussi qu’il y ait de la cohérence dans l’approche. On m’a déjà demandé de parler de produits, sans même me laisser les tester, ce que je trouve assez étrange…

Puis tout simplement, si je n’ai pas un bon feeling avec la personne de l’entreprise qui s’adresse à moi, je ne vais pas être tentée par une collaboration.

Y a-t-il un partenariat qui t’as plus marqué qu’un autre ? Pour quelles raisons ?

Oui, j’en vois deux principalement.

Le premier c’est Reebok, qui m’a contacté en 2014 quand je venais tout juste de commencer sur Instagram et que je n’avais pas encore de blog. Ils m’ont approché et permis de faire beaucoup de choses, ils m’ont envoyé à New York, j’ai fait beaucoup de choses avec eux.

Le second c’est avec Nike, qui est ma marque préférée et avec qui je travaille depuis Février dernier. En quelques mois on a construit quelque chose de très fort ensemble et de très satisfaisant.

Tes collaborations se font plutôt dans la durée. C’est important pour toi lorsque les marques te proposent une expérience sur le long-terme ?

Oui, je suis vachement dans l’affectif donc j’aime quand une relation pérenne s’installe avec la marque. Je préfère des collaborations sur le long-terme aux one-shots.

La notion d’expérience est aussi très importante. Une bonne expérience peut vraiment changer la vision qu’on a d’une marque.

Par exemple, j’ai récemment collaboré avec Oakley. A la base, je ne suis pas une grande cliente de cette marque, que j’associais aux masques de ski et compagnie. Mais j’ai pris le temps de rencontrer les équipes d’Oakley, qui m’ont invité à Annecy pour le High Five Festival et qui nous ont fait découvrir la marque et son univers, avec lequel j’accroche complètement.

Ça a totalement changé ma vision de la marque et des gens qui la portent, et sans ce voyage je n’aurais surement pas découvert l’affinité que j’ai pu avoir avec Oakley.

Quels sont les retours de ta communauté par rapport à tes collaborations ?

Lorsque je travaille avec une marque, je reste toujours naturelle et je tiens à garder ma personnalité. Si je ne suis pas d’accord avec un des critères de la collaboration, je le fais savoir, et si la marque ne comprend pas, tant pis ça ne marchera pas.

Donc malgré les collaborations, je garde ma personnalité et je suis loin de me transformer en page publicitaire. Et c’est quelque chose que ma communauté ressent. J’ai des retours tous les jours, des filles qui m’encouragent, et ça me fait super plaisir et ça donne envie de continuer.

Retrouvez Holy Camille sur son blog, ainsi que sur ses comptes Instagram et Twitter.

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